Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Dahlia Fleur, une réserve naturelle située à Abidjan, a été le lieu choisi, ce vendredi 26 avril 2024, pour le lancement de la 6e édition des Journées de l'Écologie et des Changements Climatiques (JFAC 2024). En présence de M. Cissé Sabaty, Représentant du Vice-Président de la République, de partenaires techniques et financiers, ainsi que de la société civile, le Ministre Assahoré Konan Jacques, en charge de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a officiellement lancé les activités de cet événement.

A travers le thème « Renforcement de la mobilisation des financements climatiques pour une transition écologique réussie », les JFAC ont pour ambition d’enclencher un processus dynamique de transition écologique durable. Le Ministre Assahoré situe les objectifs dans son allocution.

« Les Journées de l’écologie et des changements climatiques (JFAC) représentent le premier forum d'échanges et de marché national sur les bonnes pratiques écologiques et la promotion des technologies vertes. Ces journées offrent une plateforme d'échanges, de partage d'expériences et d'expertises dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques », a-t-il souligné.

Il a rappelé les succès des éditions précédentes, notamment le reboisement de plus de 150 hectares, la sensibilisation de plus de 50 000 personnes, la formation de 3 000 jeunes sur les questions écologiques, la valorisation de nombreuses startups, et la distribution de plus de 5 000 foyers améliorés à travers tout le pays.

Cependant, le chemin vers ces objectifs et la lutte contre le changement climatique étant encore long, des défis restent à relever. « Pour cette sixième édition, un vaste projet de reboisement urbain sera lancé, et le programme de distribution des foyers améliorés sera renforcé, avec plus de 7 500 foyers à distribuer dans les localités de Béoumi et de Kong », a-t-il annoncé.

Les JFAC 2024 offrent une tribune pour échanger sur les initiatives de lutte contre les changements climatiques mises en œuvre dans d'autres pays et pour partager les expériences en matière de meilleures pratiques et la mutualisation des connaissances.

Pour une action climatique efficace, le Ministre a engagé le secteur privé et les collectivités locales. C’est ce qui justifie la participation des structures comme le Conseil Café-cacao à cette 6e édition.

« Le Ministère de l’Environnement, en tant que garant de nos écosystèmes a le soutien du Conseil café-cacao dans le cadre de la transition écologique. Ainsi, nous soutenons l’agroforesterie, les techniques agricoles durables visant à améliorer les rendements, donc l’économie de manière générale », a expliqué Mme Konan Déborah, Chef de Service gestion environnementale et sociale du Conseil café-cacao.

Les JFAC 2024 ont été l’occasion de récompenser certains acteurs qui se sont distingués pour leurs actions en faveur de l’environnement. Plusieurs élèves, membres d'ONG du domaine environnemental, ont fait des prestations démontrant leur engagement et leur implication pour la protection des écosystèmes.

L’événement se tient jusqu’au 27 avril à la réserve de Dahlia Fleur. Des déclinaisons sont prévues dans la ville de Béoumi et de Kong.

Un protocole de coopération a été signé entre la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et le Global Green Growth Institute (GGGI) le 25 avril 2024, à la salle des cotations de la BRVM. Cette cérémonie, présidée par M. Assahoré Konan Jacques, Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a réuni des représentants de la CEDEAO, de la Commission de l'UEMOA et du secteur privé.

L'accord vise principalement à promouvoir l'accès aux financements climatiques et à encourager l'émission d'obligations vertes dans l'espace de l'Union Économique et Monétaire Ouest-africaine, tout en renforçant les compétences des acteurs financiers régionaux en matière de finance durable.

Assahoré a exprimé son enthousiasme pour ce partenariat : « Je salue la signature de ce partenariat entre la BRVM et le GGGI qui démontre que le marché financier ouest-africain est déterminé à adopter des sources de financement innovantes telles que les obligations vertes. Ces dernières peuvent soutenir le développement durable et contribuer à freiner le changement climatique ».

Il a indiqué que ce partenariat fournira un cadre de collaboration conforme à l’Agenda 2030 sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) et à l’Accord de Paris sur le climat. « Je suis convaincu que le GGGI et la BRVM développeront des programmes de sensibilisation et d’éducation pour promouvoir les opportunités liées aux obligations vertes », a-t-il souhaité.

Le Dr EDOH Kossi Amenounve, Directeur général de la BRVM et Monsieur Kyung Nam Shin, Directeur Général Adjoint du GGGI ont paraphé cet accord important pour la sous-région.

La Côte d'Ivoire, membre officiel du GGGI depuis le 24 septembre 2020, s'engage fermement en faveur d'une croissance verte alignée sur ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de résilience climatique. Les obligations vertes, instruments financiers dédiés au financement de projets environnementaux, sont au cœur de cette stratégie. Elles permettent de canaliser des fonds vers des initiatives écoresponsables telles que les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, ou encore la gestion durable des ressources naturelles.

Ces instruments offrent des avantages mutuels : pour les investisseurs, ils représentent une chance d'aligner leurs portefeuilles avec leurs convictions environnementales, et pour les émetteurs, ils sont un moyen d'améliorer leur image et d'attirer des capitaux conscients des enjeux écologiques.

Le GGGI, acteur clé de la croissance verte, œuvre à catalyser les investissements dans des projets bas carbone, à élaborer des politiques de croissance verte adaptées et à accompagner les pays dans leur transition écologique. En collaboration avec diverses parties prenantes, le GGGI identifie les actions prioritaires, mobilise des financements et renforce les capacités pour une économie durable.

Le Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique a lancé le processus d’actualisation de la Stratégie et du Plan d'Actions Nationaux de la Biodiversité (SPANB) le jeudi 25 avril 2024, dans un réceptif hôtelier sis à la Riviera Golf.

Plusieurs représentants des ministères techniques, des universités et centres de recherche, des partenaires techniques et financiers, des collectivités territoriales, d’organisations du secteur privé et de la société civile ont pris part à ce lancement présidé par Monsieur Parfait KOUADIO, Directeur de Cabinet, représentant le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique.

L’émissaire du Ministre Assahoré Konan Jacques a fait une allocution au cours de laquelle il a invité l’ensemble des participants à s’engager dans la réussite du processus d’actualisation en cours. « Vos contributions permettront aux consultants de définir efficacement des actions à mener pour apporter des réponses en lien avec nos préoccupations et priorités nationales », a-t-il indiqué.

Il a ajouté que ce processus offrait l’opportunité d’établir un cadre d’échange et de concertation avec les partenaires techniques et financiers pour sa mise en œuvre.

Le Directeur Général de l’Environnement, monsieur Dagnogo Sidi Braïma a indiqué que ce document stratégique permettra d’intégrer dans les politiques et programmes de développement au niveau national, des mesures appropriées pour éviter la dégradation des écosystèmes et la perte de la biodiversité.

Des communications sur le Cadre Mondial de la Biodiversité de Kunming - Montréal et le projet d’actualisation de la SPANB ont été présentées par Dr N’tain Jeanne, Point Focal de la Convention sur la Biodiversité.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire est membre de la Convention des Nations Unies sur la Biodiversité (CDB) depuis le 29 novembre 1994 et a adopté le nouveau Cadre Mondial sur la Biodiversité lors de la COP15, tenue du 07 au 19 décembre 2022 à Montréal. C’est à cet effet que l'article 6 de ladite Convention invite les Etats membres à réviser leurs SPANB.

La Stratégie et le Plan d'Actions Nationaux de la Biodiversité est un document important qui décrit les enjeux stratégiques et les mécanismes de financement des programmes d’activités sur l’utilisation durable et la conservation de la biodiversité au niveau national.

La journée du 25 avril 2024 a été l’occasion pour divers membres du Gouvernement et plusieurs experts du monde de la finance d’évaluer les risques et opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire.

C’était à l’occasion de la ‘’Conférence Risque Pays Côte d'Ivoire’’, organisée par l’Agence de notation Bloomfield et dont la 8e édition s’est déroulée au Sofitel Hôtel Ivoire.

« Comment créer une stratégie de recherche et développement afin de maîtriser la technologie de transformation et contrôler les aléas climatiques » est le thème du panel que Monsieur Assahoré Konan Jacques, Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique a animé conjointement avec le Directeur Général de l’Ecole Nationale Supérieure de Statistiques et d’Economie Appliquée d’Abidjan (ENSEA), Dr. Kouassi Hugues KOUADIO, Youssouf Carus, Directeur Général Pulsar Investment, et le Chef Economiste, Directeur Bloomfield Intelligence, Dr Marius ACHI.

Stratégie pour une économie résiliente aux changements climatiques

L'objectif de cette tribune était de démontrer comment une entreprise pourrait assurer sa pérennité et sa compétitivité en maîtrisant ses technologies de transformation face aux aléas climatiques.

Dans son intervention, Monsieur Assahoré a mis en exergue les défis environnementaux auxquels la Côte d'Ivoire est confrontée. « La Côte d’Ivoire, comme tout le monde entier, vit une crise climatique jamais vécue : Chaleur extrême, baisse du rendement des récoltes du cacao de 20%, l’érosion côtière sont entre autres la situation critique », a-t-il rappelé.

Il a également souligné que la protection de l'environnement est étroitement liée au développement économique. Des mesures environnementales efficaces alignées au développement de technologies et à la recherche peuvent favoriser la croissance durable et la résilience économique.

Dans ce contexte, la Côte d'Ivoire renforce sa capacité à anticiper et à gérer les aléas climatiques. Cela inclue des mesures d'adaptation, la sensibilisation du public et la mise en place de politiques climatiques efficaces.

« L’Afrique émet moins de 4% et notre pays c’est 0,01% de GES au niveau mondial. Cependant, les conséquences sont fortement ressenties. Il s’agit aujourd’hui de trouver des technologies qui contribuent à réduire nos émissions de GES. Notamment, la recherche sur de nouvelles sources de carburant moins pollueur comme l’hydrogène, sur des systèmes innovants de captation du CO2 dans l’air » a-t-il ajouté.

Recherche et adaptation : Les nouvelles priorités

"La recherche est une opportunité d’adresser efficacement les questions du changement climatique et dans le cas de notre pays, cette recherche doit être adaptée aux besoins de développement des piliers majeurs de l’économie ivoirienne. Au niveau de l’agriculture par exemple, le Centre National de Recherche et d’Agronomie a développé des variétés résilientes aux aléas climatiques", a expliqué le Ministre.

La lutte contre le réchauffement climatique est un défi coûteux. Selon un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Afrique a besoin de 2 800 milliards de dollars US pour financer la mise en œuvre de ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Pour la Côte d’Ivoire, cela représente 11 000 milliards de francs CFA.

« Au-delà de son budget, l’État ne pourra que s’appuyer sur le secteur privé et les partenaires au développement pour mettre en œuvre sa politique environnementale. Mais pour la mobilisation de ces fonds, il faut des projets à impacts climatiques. Le Ministère, à travers ses Directions techniques, est disposé à accompagner les impétrants dans les démarches administratives et techniques propres à chaque guichet ou bailleur », a-t-il indiqué.

Une question importante soulevée est le financement de la recherche où le secteur privé, selon l’ensemble des panélistes, doit jouer sa partition. Il a également été souligné que des financements verts existent pour accompagner la recherche et la technologie.

Vers une stratégie environnementale globale

Sur la stratégie de préservation de l’environnement, le Ministre a déclaré : « La stratégie en matière de protection de l’environnement est à trois volets : la réduction des émissions de GES à travers la mise en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation, la protection de la biodiversité pour renforcer la capacité de séquestration du CO2, la lutte contre la pollution ».

Selon le Ministre, la question de l’environnement est devenue une problématique sociale et économique. Une étude de la Banque Mondiale explique que 80% des entreprises ivoiriennes ressentent les effets du changement climatique sur leurs investissements. Cette baisse de ressources financières a été signalée par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Il en a profité pour inviter tout un chacun à s’approprier le Code de l’environnement.