Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Verdir la stratégie nationale de gestion des déchets solides Médicaux et Pharmaceutiques jusqu’à l’horizon 2050. C’est cet ambitieux objectif que le Programme National Changement Climatique (PNCC) du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) vise à atteindre. Cela grâce à son Projet de « Préparation de la Côte d’Ivoire à la décarbonisation de la gestion des Déchets solides, Médicaux et Pharmaceutiques (DMP) pour l’atteinte des objectifs d’atténuation des Gaz à Effet de Serre (GES) conformément aux Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et à l’objectif 2050 de l’Accord de Paris ».

Le lancement officiel des activités s’est effectué le jeudi 13 Juillet 2023, à la salle de conférence du MINEDD, sous la présidence de M. Parfait KOUADIO, Directeur de Cabinet représentant le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, M. Jean-Luc ASSI. Etaient présents à cette cérémonie, M. YAPO Assamoi, Conseiller du Premier Ministre, M. Gareth Philippe, Manager de la Division Finance climatique à la Banque Africaine de Développement (BAD), Mme Rita EFFAH, Coordonnatrice du Fonds pour les Changements Climatiques (FCCA), Dr KOUASSI Joël, représentante la Directrice de l’Hygiène publique et de la Santé-Environnement, M. Mohamed SANOGO, Coordonnateur du PNCC ainsi que plusieurs parties prenantes du secteur public et privé.

Financé à 327 000 dollars USD  soit  189 834 000 FCFA FCFA par le biais du Fonds pour les Changements Climatiques en Afrique (FCCA) de la Banque Africaine de Développement (BAD), dont 27 Millions part/Etat.  Cette  initiative fournira à moyen terme des appuis financiers et techniques au secteur de la santé pour une intégration de l’atténuation des GES issus de la santé dans les futures CDN de la Côte d’Ivoire.

Les CDN ont identifié la santé comme l’un des secteurs prioritaires tant au niveau de l’adaptation et de l’atténuation dans la lutte contre les changements climatiques. Conscient de ce défi,  le Ministère en charge de la Santé a multiplié les initiatives tant au niveau local qu’international comme le relate Dr KOUASSI.

«  Le secteur de la santé contribue aux émissions de gaz à effet de serre, ce qui a suscité la prise d’engagements par le MSHPCMU dans les activités lors de la COP 26 en vue de bâtir un système de santé résilient au changement climatique pour une Action Transformative sur le Climat et la Santé (ATACH) sous l’égide de l’OMS) », a-t-elle signifié.

La représentante de la Directrice de l’Hygiène publique et de la Santé-Environnement a évoqué par ailleurs, les dizaines de milliers de décès provoqués par les effets des CC chaque année selon les estimations de l’OMS. C’est le cas des épidémies comme le choléra, la dengue et des évènements climatiques extrêmes dont les fortes chaleurs, les inondations etc.

Elle n’a pas manqué de transmettre les remerciements au MINEDD et à la BAD pour les avoir associé à ce nouveau programme.

Pour sa part, le Coordonnateur du PNCC s’est réjoui de l’aboutissement de cet projet , fruit d’une longue préparation et qui repositionne le PNCC sur l’échiquier des structures de premier plan dans l’atteinte des objectifs de lutte contre les CC en Côte d’Ivoire.

Dans son message, M. GARETH Philippe a stipulé que ce don témoigne l’engagement de la BAD  à soutenir durablement les initiatives en Côte d’Ivoire, pays exposé aux conséquences de la gestion des déchets.

« La Côte d'Ivoire, comme beaucoup d'autres pays en développement, est confrontée à des défis majeurs en matière de gestion des déchets. Les déchets médicaux et pharmaceutiques (DMP), s'ils ne sont pas correctement gérés, posent des risques importants pour l'environnement et la santé publique. De plus, ils contribuent significativement à l'émission de gaz à effet de serre. Grâce au financement du Fonds pour les changements climatiques, nous mettrons en place une stratégie bas-carbone, comprenant un système de suivi, de rapport et de vérification, ainsi que l'installation d'incinérateurs sobres en carbone. », a-t-il relevé.

La  BAD n’est pas à sa première initiative avec le PNCC,  M.GARETH a profité pour rappeler des actions précédentes ayant connu un franc succès.

« Il est important de mentionner que notre partenariat avec le Programme National Changements Climatiques ne date pas d'hier. En 2016, le Fonds pour les changements climatiques en Afrique a accordé un don pour un projet de quatre ans visant à aider le gouvernement de la Côte d'Ivoire à accéder à la finance climatique. Ce projet a abouti à la sélection de deux institutions pour l'accréditation au Fonds vert pour le climat et à la soumission d'une proposition complète de projet au Fonds d'adaptation pour renforcer la capacité d'adaptation et la résilience des communautés rurales dans le bassin du Bandama en Côte d'Ivoire. » .

Pour sa part, le Directeur de Cabinet a félicité l’équipe projet puis a traduit la gratitude du Gouvernement au bailleur financier. Il a présenté les objectifs qui viendront renforcer  la transition du pays vers un développement résilient aux changements climatiques et à faible émission de carbone.

« Le projet DMP permettra dans un premier temps, de mettre en place une stratégie bas-carbone allant jusqu’à 2050 dans le secteur des Déchets solides, Médicaux et Pharmaceutiques conformément à l’accord de Paris sur le Climat. Ensuite, d’élaborer un système MRV de gestion des déchets solides avec une phase pilote pour le secteur des Déchets Médicaux et Pharmaceutiques. Enfin, de mobiliser des ressources auprès d’un guichet climat afin de mettre en place des incinérateurs sobres en carbone. », a-t-il précisé.

Le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD), M Jean-Luc ASSI a procédé, le mardi 04 juillet 2023, à la remise des ordinateurs de bureau pour la collecte des données en vue du déploiement du Système national de Mesure, de Rapportage et de Vérification (SN-MRV) pour le suivi des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) à dix entités publiques.

C’est une initiative du projet « Amélioration de la transparence pour une Action Climatique Renforcée (CBIT) en Côte d’Ivoire » financé par le FEM, exécuté par le PNUD et mis en œuvre par le Programme National Changements Climatiques (PNCC).

La cérémonie s’est déroulée à la salle de conférences du MINEDD au Plateau en présence des membres du Cabinet, du Coordonnateur du PNCC, du Coordonnateur du Projet CBIT-FEM, du représentant du FEM ainsi que des représentants des structures concernées.

Le système MRV a pour objectif d’améliorer le suivi transparent des informations par rapport aux objectifs et aux engagements climatiques et d’établir un cadre pour l'amélioration continue.

Selon M. Emmanuel KOUAKOU, Coordonnateur du CBIT, en clair, les Mesures prennent en compte les émissions et absorptions de GES par les puits ; les réductions d’émissions ou l’amélioration des absorptions par les puits associées etc. Les Notifications se penchent sur les Communications Nationales (CN), les Rapports Biennaux Actualises (BUR), le Rapport Biennal sur la Transparence (BTR) qui sont conçus périodiquement et soumis à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.

Quant aux Vérifications, Selon le PNUE (2014), la vérification est l’évaluation de la collecte de données et l’estimation des impacts qui sont entrepris et rapportés selon une procédure ou une norme définie, établissant les exigences de pertinence, d’exhaustivité, de cohérence, de transparence et d’exactitude.  Les informations vérifiées sont toutes les informations quantitatives et qualitatives rapportées, dans les CN, BUR et BTR, sur les émissions et les absorptions nationales de GES, les mesures d’atténuation et leurs effets, et le soutien nécessaire et reçu.

Pour sa part, le Coordonnateur du PNCC, M. Mohamed SANOGO a signifié que le projet CBIT a pour but d’ aider la Côte d'Ivoire à renforcer son cadre de transparence en mettant en place les bases nécessaires pour suivre les progrès de la mise en œuvre des CDN conformément aux exigences de l'Accord de Paris sur le climat. Il a par ailleurs remercié tous les acteurs qui ont œuvré à l’acquisition de ce matériel informatique.

Dans son adresse, le Ministre Jean-Luc ASSI a précisé que le matériel renforcera la collecte des  données dans la mise en œuvre des CDN et confirme l’intérêt pour le Gouvernement ivoirien d’honorer ses engagements internationaux. « L'objectif du système MNV est d'améliorer la transparence des informations communiquées à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). L’atteinte de cet objectif passe par l’engagement et la contribution des ministères sectoriels clés que vous êtes. C’est pourquoi, dans le cadre de la mise en œuvre du projet CIBT, le MINEDD, avec l’appui de ses partenaires, a décidé de renforcer vos capacités techniques, à travers l’octroi d’ordinateurs. Ces équipements informatiques permettront de faciliter la collecte d’informations pour un meilleur déploiement du système MNV conformément aux exigences de l’article 13 de l'Accord de Paris sur le climat », a-t-il expliqué.

Le Ministre a engagé en outre les différentes parties prenantes à aider le Gouvernement dans ses nombreux efforts de lutte contre les Changements Climatiques.

Selon lui, cet appui en matériels informatiques servira dans le suivi et l’évaluation de ces différentes mesures planifiées dans nos CDN.

Il faut rappeler que la cérémonie a été une aubaine pour l’équipe projet de partager l’ensemble des résultats du projet CBIT-FEM et NDC-SP aux membres du cabinet du Ministre.

Plusieurs parties prenantes issues des services juridiques des ministères, institutions et structures privées ont entamé la pré-validation d’un Mémorandum d’entente (MoU) dans le cadre du déploiement du système national de Mesure, de Notification et de Vérification (MNV ou MRV en anglais) aux changements climatiques. C’était au cours d’un atelier qui s’est déroulé le vendredi 23 juin 2023 à Seen Hôtel Plateau.

L’objectif de cette rencontre était de présenter les MoU relatifs aux activités de collecte et de partage des données du système MRV aux juristes et aux planificateurs des structures concernées.  

A partir d’une mouture du document élaboré par la consultante, il s’est agi de présenter la version provisoire des MoU de la collecte et le partage des données du MRV, de recueillir les avis et les recommandations des experts et de s’accorder sur les activités des prochaines étapes menant à l’adoption de la version finale des MoU.

Pour sa part, Dr  ZAGRE Eugène, Directeur des Affaires Juridiques et Contentieux du MINEDD, a tenu à remercier toutes les parties prenantes pour leur présence. Il a indiqué que l’élaboration des MoU est très importante  dans le processus de collecte et de partage d’informations de l’action climatique. Il a exhorté chaque participant à contribuer efficacement  pour fournir des informations essentielles et enrichissantes.

En vue d’opérationnaliser  les Contributions Déterminées Nationales (CDN) soutenues par l’élaboration du Plan National d’Adaptation aux changements climatiques (PNA) de la Côte d’Ivoire, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD), à travers le Programme National Changements Climatiques (PNCC) et en étroite collaboration avec le PNUD bénéficie des appuis du Fonds Vert pour le Climat (FVC) et du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). Ces appuis servent à la mise en œuvre du « Projet de renforcement de l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification du développement en Côte d’Ivoire (NAP-GCF) » et du projet « Amélioration du système de transparence pour une action climatique renforcée en Côte d’Ivoire (CBIT-FEM).

Au nom du PNUD, M. Jean Douglas ANAMAN a  réaffirmé l’engagement de l’institution onusienne à accompagner le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable pour la finalisation des MoU qui constitueront un outil essentiel dans la collecte et le partage des données.

Représentant, le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Jean-Luc ASSI, M. Mohamed Sanogo, Coordonnateur du PNCC  a montré l’importance de ces réflexions outil important dans la lutte contre les changements climatiques.

«La présente assise est un heureux contexte pour faciliter la collecte et le partage des données par les experts nationaux. Ces mémorandums d’entente permettront sans aucun doute d’assurer la durabilité et la pérennité des activités de collecte et de partage de données pour alimenter le système MRV national dans sa phase opérationnelle dans le cadre de la transparence des efforts dans la lutte contre le changement climatique », a-t-il précisé.

Pour rappel, La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a introduit le système MNV lors de la Conférence des Parties (COP 13) à Bali. Le concept de système MNV a évolué depuis le Plan d’Actions de Bali jusqu’à l’Accord de Paris. L’Accord de Paris (Articles 13 et 14) mentionne un nouveau cadre de transparence « le cadre Mesure, Reportage et Vérification (MNV) » qui contribuera à contrôler les actions d’atténuation, d’adaptation, et de financement. Ce nouveau cadre de transparence éclairera l’inventaire mondial, qui sera utilisé pour évaluer les progrès par rapport aux objectifs visant à limiter le réchauffement à 2ºC ou au niveau plus ambitieux de 1,5ºC, et la situation des efforts d’adaptation.

 

La Côte d’Ivoire veut réviser son plan national de mise en œuvre de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP) qu’elle a ratifié en janvier 2004. Un atelier intitulé « lancement officiel des activités habilitantes dans le cadre du projet Développement mondial, examen et mise à jour des plans nationaux de mise en œuvre (PNM) dans le cadre de la convention de Stockholm (CS) sur les polluants organiques persistants (POP) », s’est tenu le jeudi 22 juin 2023 à Abidjan (Plateau).

Organisé par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, en collaboration avec le Fonds pour l’Environnement Mondiale (FEM), cette activité a permis de présenter aux parties prenantes impliquées dans le processus de mise à jour, la feuille de route des Consultants recrutés à cet effet.

Le Directeur Général de l’Environnement, DAGNOGO SIDI Braïma a présidé la cérémonie d’ouverture, à laquelle ont pris part le Point Focal Opérationnel du FEM en Côte d’Ivoire, Madame Bakayoko-Koné Alimata et une quarantaine de participants issus des départements ministériels, des ONG et d’autres structures publiques.

Dans son allocution, le Représentant du Ministre en charge de l’Environnement a exhorté les participants à une synergie d’action. « Il revient aujourd’hui à nous tous, décideurs publics, sociétés civiles, secteur privé et partenaires au développement, d’unir nos efforts pour exécuter ce projet d’envergure nationale afin de protéger la santé et l’environnement des impacts négatifs des POP qui ne sont plus à démontrer » a-t-il souhaité.

L'explosion démographique, la rapide urbanisation et l'industrialisation ont fait que l'emploi des substances chimiques dans le monde s'est répandu dans l'agriculture, la santé publique et animale, et la production d'énergie.

Le Point Focal de la Convention de Stockholm, Professeur Gustave BEDI donne plus de précisions sur les enjeux de l’actualisation du plan national et quelques missions des consultants.

« Il s’agit de suivre le niveau de polluants organiques persistants dans les trois matrices environnementales (eau, air, sol) pour que l’on sache, au niveau de la Côte d’Ivoire, le degré de pollution et comment les éliminer après détection. L’atelier de lancement vient donc permettre aux consultants d’enclencher les études sectorielles sur le terrain et dans les secteurs agriculture, électricité, casses, équipement industriel », a indiqué Gustave BEDI. Selon lui, jusqu’en 2025, les résultats de ces études devraient être connues et faciliter la prise de décision en vue d’une gestion écologique et rationnelle des POP en Côte d’Ivoire.

Il faut souligner que ce projet a été élaboré pour faciliter la mise en œuvre de la Convention de Stockholm dans vingt et un (21) pays, à travers un examen et une à mise à jour de leurs PNM. Financé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), il est mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et exécuté par six (6) Centres régionaux des Conventions de Bâle et de Stockholm (BCRC/SCRC) dans le monde et le Green Growth, une plateforme de connaissances (GGKP).